Cette semaine j’ai visionné, avec un mélange de tendresse et d’horreur, le documentaire Ma fille n’est pas à vendre, d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Horreur, parce que des hommes que nous croisons tous les jours dans la rue, au travail, au supermarché, sont prêts à payer pour pénétrer une adolescente sur l’heure du lunch. Tendresse, parce que…
Image figée
Il y a des êtres qui sont submergés par la réalité des autres, leur façon de parler, de croiser les jambes, d’allumer une cigarette. Englués dans la présence des autres. ANNIE ERNAUX, Mémoire de fille Nous sommes au Lac-Saint-Jean, à 4 h 30 de route de chez moi, en visite chez ma belle famille. Par la…
Pardonnez-moi, ma sœur, parce que j’ai pêché!
Tout a commencé lors d’un souper bien arrosé où j’ai perdu le compte de mes coupes de vin. Un ami nous montra la photo d’une femme avec qui il avait soupé la veille dans l’espoir de trouver la bonne ou un match pas trop pire. C’est à ce moment que la phrase « Elle à l’air…
La vie ne s’arrête pas à un chiffre précis !
Ma Grand-mère fêtera, dans quelques jours, son 80e anniversaire. Un nombre très rond, très gros. Un nombre qui, à mes yeux, ne colle pas au sourire de cette femme qui m’a bercée, m’a nourrie et soignée. Les yeux de ma grand-mère se sont posés sur beaucoup d’objets, se sont émerveillés devant beaucoup de paysages, devant…
Pour en finir avec les salopes!
Pas de grosse surprise ici : le langage est instrumentalisé. Sans que nous y portions attention, il est là, au creux de nos bouches, prêt à mordre. Nous utilisons des mots et des verbes, des combinaisons de lettres bourrées de sens, auxquels nous ne portons plus attention. Nous ne le voyons plus, car nous nous sommes…
Ici, les yeux fermés!
Ces derniers jours, j’ai été profondément attristée par le résultat de l’élection présidentielle américaine. Pour moi, en plus d’être une puissante déception pour la cause des femmes voulant briser le plafond de verre, ce résultat démontrait la puissance de la violence. C’était légitimer l’intimidation, l’agression, le racisme, la misogynie et la haine. J’ai pleuré. J’étais…
Non, je ne me laisserai plus être dominée!
« Le viol est un programme politique précis : squelette du capitalisme, il est la représentation crue et directe de l’exercice du pouvoir. Il désigne un dominant et organise les lois du jeu pour lui permettre d’exercer son pouvoir sans restriction. » Virginie Despentes, King Kong Théorie, 2006 Comme plusieurs étudiants universitaires, j’ai un travail à temps partiel….
Mathilde Gauthier 